• Un autre aspect des choses : la surpopulation.

    Durant la froideur du mois de novembre 2005, le problème de la surpopulation du centre d'accueil pour réfugiés de Woluwe Saint-Pierre a été évoqué au Sénat : le centre a du refuser du monde et refouler les réfugiés vers les asiles de nuit de Bruxelles, eux mêmes fort sollicités durant les grands froids. Des familles et des femmes avec nourrisson se sont retrouvées à la rue.
    Hormis nos aspirations légitimes de riverain, ne devons-nous pas nous indigner de la légèreté avec laquelle nos gouvernants prennent leurs missions en main dès qu'il s'agit d'humanitaire: ce sont des centaines de lits qui manquent ! La situation invraisemblable de la rue des Palmiers – où l'état héberge des réfugiés en toute illégalité – n'est elle pas le symptôme d'un problème plus large ? Ce n'est pas parce qu'on accomplit une mission humanitaire que l'on peut s'affranchir d'une vue à long terme et d'une bonne gestion et se contenter d'une gestion au jour le jour et d'une fuite en avant, au petit bonheur la chance. Il ne faut pas confondre humanitaire et amateurisme.
    Et qu'on ne vienne pas prétendre avoir une politique volontariste, durable et plannifiée pour améliorer l'accueil des réfugiés alors que l'on se borne, sous la contrainte d'une plainte, à demander en dernier ressort la régularisation d'une situation illégale et improvisée dans l'urgence pour faire face à une nécessité que l'on aurait du prévoir.

    Il faut d'urgence du personnel, des infrastructures et surtout une gestion à long terme dans le cadre d'un programme ambitieux. Nos voisins malgré eux qui sont hébergés (ou refoulés) au centre y ont droit.

    Parralèlement, lorsque l'on observe une gestion consistant à se borner à jouer les pompiers de petits feux, on peut légitimement douter de la capacité de FEDASIL à respecter les limites du permis demandé quant à la capacité du centre: si de nombreux centres ne sont pas construits en des endroits appropriés, nous devons craindre que le centre de Woluwe Saint-Pierre, ne se voit encore surchargé dans sa fonction de roue de secours, de dépannage 'provisoire'.


    Voir le texte de la demande d'explication au Sénat (demande d'explications n° 3-1154 dd. 24 novembre 2005) :

    http://www.senate.be/www/?MIval=/publications/viewSTBlok&COLL=H&DATUM=11/24/2005&DOSID=50342832&MINID=4394&LEG=3&NR=134&VTYPE=vouid&LANG=fr

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